écrit par Fara | le 06 juillet 2023 
Poursuivis en justice, les têtes pensantes du casino crypto Stake sont actuellement pris dans un tourbillon de péripéties peu flatteuses. Christopher Freeman, leur ancien partenaire en affaires réclame des dédommagements relatifs à la création dudit site.
580 millions de dollars en jeu
Un résident de Floride dénommé Christopher Freeman affirme que Stake.com était à l’origine son idée. L’année dernière, il a alors intenté un procès aux 2 fondateurs de la plateforme : Bijan Tehrani et Edward Craven. Concrètement, Freeman revendique 580 millions de dollars de dommages et intérêts.
D’après le principal concerné, ce montant lui revient de droit pour de multiples motifs liés essentiellement au vol de son travail. Les dirigeants de Stake l’auraient induit en erreur et empêché de participer au lancement du site.
De ce fait, le plaignant a déposé son dossier auprès d’un tribunal américain dans un district de New York. Cela dit, le juge fédéral de Manhattan, Ronnie Abrams, a récemment rejeté la plainte pour des raisons de compétence. Faute de pouvoir établir la diversité complète de citoyenneté entre les 2 parties.
Il a toutefois autorisé M. Freeman à modifier sa plaidoirie dans un délai de 30 jours. Aussi, le requérant pourrait également envisager de formuler une plainte en Australie. Là où le groupe qui exploite Stake.com opère, bien qu’il soit enregistré à Curaçao.
Toute une histoire
Apparemment, Freeman et Tehrani étaient particulièrement proches dès leur plus jeune âge. Lorsque ces 2 amis d’enfance habitaient encore au Connecticut.
Plus tard, ils ont créé Primedice pendant qu’ils étaient à l’université. Et ce, avec la participation de l’Australien Edward Craven. En bref, cette interface de jeu de dés unique permet aux joueurs de parier avec des Bitcoins.
À l’origine, Freeman détenait 20% d’action dans Primedice et ses 2 partenaires se partagent le pourcentage restant de manière égale. Mais il affirme que sa part a chuté à 14% afin de maintenir le navire à flot.
D’autre part, il évoque le projet d’un casino en ligne en cryptomonnaie auprès de Tehrani et Craven en 2016. Une proposition que ces derniers ont décidé de rejeter selon encore Freeman.
Ce qui n’empêche pas le duo de lancer une nouvelle plateforme quelques mois plus tard. Tout en dissuadant Freeman de rejoindre l’aventure en précisant qu’il devrait déménager en Australie. En outre, le site ne traiterait apparemment que des monnaies fiduciaires. Raison pour laquelle il ne s’intéresse pas vraiment au concept.
Un sentiment de trahison à la vue du casino Stake
Au final, il s’avère que la plateforme en question n’est autre que Stake.com. Un casino en ligne qui de surcroit carbure aux cryptomonnaies.
Consterné, Freeman s’est senti trahi. D’après lui, de nombreuses fonctionnalités mises en œuvre étaient même le fruit de son labeur.
Pour apaiser la tension, ses partenaires commerciaux soutiennent qu’il conserve toujours sa part dans Primedice. Comme stipulé dans les termes de la plainte. Pourtant, il semblerait qu’il n’ait plus accès au compte Primedice. L’information a d’ailleurs filtré lors du procès.
À en juger par les faits cités, cette affaire est loin d’être terminée. En prononçant son verdict, le juge Abrams a pour sa part indiqué une similarité avec le cas de la création de Facebook dans The Social Network.
À l’heure actuelle, Stake.com vaut plus d’un milliard de dollars. Un exploit qui hisse ce crypto casino parmi les plus performants du marché, sinon le meilleur. Avec un ambassadeur d’exception tel que Drake dans ses rangs, cela ne fait aucun doute.
