En plein essor, le marketing d’influence ne cesse de gagner en notoriété. Ce type de service publicitaire touche un grand nombre de secteurs, dont l’industrie du jeu. Le Comité économique et social européen (CESE) invite l’Union européenne à se pencher sur des lignes directrices uniformes régissant l’activité des influenceurs.
Le CESE tire la sonnette d’alarme
Le Comité économique et social européen pense qu’il est nécessaire d’adopter une approche globale pour encadrer les influenceurs. De ce fait, il recommande à l’Union européenne d’élaborer des directives uniformes dans ce sens-là. En raison de la croissance rapide de ce phénomène qui représente une menace réelle.
Contrairement à la publicité conventionnelle, les contenus que créent les influenceurs ne sont pas soumis à des normes strictes. Résultat, les entreprises qui s’offrent leur service jouissent d’une plus grande liberté. Ainsi, les posts publiés sur les réseaux sociaux peuvent transmettre des messages qui font abstraction des règles. Un manque de transparence que le CESE pointe du doigt.
D’autant plus que c’est dangereux pour les consommateurs en général et surtout les mineurs qui naviguent sur internet. Ces derniers risquent par exemple de s’exposer à des publicités cachées destinées à promouvoir des casinos en ligne et leurs offres.
Vulnérables à souhait, ces individus sont susceptibles de prendre des décisions qui peuvent ultérieurement nuire à leur développement physique, psychologique, social ou émotionnel. Il est donc plus que jamais indispensable que l’UE agisse selon encore le CESE.
De timides démarches
En réalité, l’UE applique déjà un système spécifique pour gérer les influenceurs sur son vaste territoire. Il s’agit apparemment d’un traité concernant les agents publicitaires et les vendeurs ou les négociants. Cela dit, le rapporteur de l’avis, Bernardo Hernández Bataller reste convaincu de la nécessité d’une approche approfondie.
Conscients de l’enjeu en cause, certains États membres de l’UE comme la France, l’Espagne ou encore la région belge des Flandres prennent leurs propres mesures au sujet de ce type de marketing avant-gardiste.
Le CESE estime toutefois que cette approche individualiste n’est pas appropriée. C’est pourquoi le Comité suggère un ensemble de règles européennes intelligemment établies. Des lignes directrices qui couvrent les droits et les obligations de tous les acteurs impliqués devraient être plus efficaces.
Les plateformes de médias sociaux visées
Dans son rapport, le CESE présente une ébauche des futures règlementations à envisager. Notamment en ce qui concerne les plateformes de médias sociaux comme YouTube ou Twitch.
En résumé, ces supports devraient être responsables des contenus des influenceurs qu’ils hébergent. Ils se verront en l’occurrence imposer l’obligation de retirer et de signaler les activités illégales repérées au sein de l’UE.
De leur côté, les influenceurs sont invités à aiguiser leur sens des responsabilités. Entre autres, le CESE exige qu’ils soulignent sur leur post que c’est une communication marketing.
En outre, ils doivent respecter des règles rigoureuses qui visent à préserver la santé et la sécurité de leur public cible. Avec une attention particulière pour les mineurs et les groupes de personnes vulnérables.
Outre ces questions fondamentales, le CESE relève d’autres menaces naissantes qu’il convient de reconsidérer. En tête de liste se hissent les faux influenceurs. En principe, ces individus exploitent l’image de personnalités notoires à leur insu pour être entendus. Cette pratique se répand dangereusement dans le domaine des investissements financiers et des cryptomonnaies.