Gagner un petit tournoi sur un casino ou amasser un joli montant en cash game, c’est bien, mais le faire fréquemment, c’est encore mieux ! Pour y parvenir, il faut acquérir un maximum d’expérience puisque comme on le sait, quel que soit le domaine, la pratique reste le meilleur professeur. Elle vous permettra d’une part d’identifier tous les types de joueurs présents sur une table et également d’adapter votre stratégie poker face aux situations auxquelles vous serez confronté.
Style de jeu de Texas Hold’em
Tout d’abord, on peut distinguer deux types de joueurs, celui qui est serré et celui qui est large. Un joueur serré attend systématiquement d’avoir une bonne main pour jouer. Vous pouvez être sûr qu’il a une bonne main s’il effectue une relance. Quant au joueur large, il joue avec tous les types de cartes, son but étant d’essayer d’avoir un maximum de tirage. Pour cela, il paiera souvent pour voir le flop.
2 autres traits de caractère définissent un joueur de poker : soit il est passif, soit il est agressif. Un joueur est dit agressif quand il fait des relances systématiques, surtout avant le flop pour éliminer le plus d’adversaires possible. Ce genre de joueur est imprévisible et le bluff est l’une de ses armes favorites. Quant au joueur passif, il ne relance que très rarement ou sinon ses mises sont assez faibles. C’est une manière pour lui de garder les autres joueurs en jeu, notamment les agressifs, quand il a une bonne main. Il va donc laisser les autres relancer pour se contenter de suivre.
Profil des joueurs de Texas Hold’em
En combinant les 4 styles de jeu ci-dessus, on obtient 4 profils de joueurs bien distincts.
Joueur serré passif
Pour commencer, il y a le joueur serré passif. C’est le comportement de base du débutant, ce qui le rend facilement repérable. Le serré passif ne se contente que des bonnes mains, s’il en a une, il n’hésitera pas une seule seconde à miser gros. S’il ne touche rien au flop, il se couchera rapidement, ce qui le rend fragile au bluff. Cependant, sa prévisibilité n’est pas seulement une faiblesse. Effectivement, un joueur serré passif est difficile à battre étant donné qu’il ne lâchera rien s’il a une bonne main.
Joueur serré agressif
Le 2ème profil sur une table est le joueur serré agressif. Les débutants peuvent aussi entrer dans cette catégorie. Comme il est serré, vous pouvez le bluffer facilement ou l’agresser avant le flop pour lui voler des blinds. Par contre, lorsqu’il est en jeu, ses relances seront toujours élevées. C’est un joueur qu’il est très difficile de battre étant donné qu’il aura généralement une grosse main. L’affronter vous exposera au risque de perdre de grosses mises.
Joueur large passif
Le 3ème profil est le joueur large passif. C’est un adversaire qui veut jouer un maximum de mains, c’est pourquoi il paiera souvent les relances préflop. Toutefois, il misera rarement et des sommes assez basses afin d’appâter les autres joueurs. Une fois que le flop est sorti, il se couche facilement dès qu’il n’a rien. Par contre, s’il a un bon tirage, il vaut mieux éviter de le bluffer puisqu’il est très probable qu’il suive les relances jusqu’à la river. L’avantage de jouer contre un joueur large passif est que ses mises sont assez basses et lorsqu’il les fait, vous savez qu’il a une bonne main. Du coup, vous ne risquez pas de perdre gros sauf si vous vous risquez à relancer fort.
Joueur large agressif
Pour terminer, le 4ème profil est le joueur large agressif. Pour les débutants, c’est le pire qu’ils puissent trouver sur une table puisqu’ils ne leur laisseront aucun répit. C’est d’ailleurs celui-ci qui leur apprendra ce qu’est le bluff. Un joueur large agressif est facilement remarquable étant donné que sa présence se fait toujours sentir. Il joue un maximum de mains tout en relançant systématiquement afin de voler les blinds et éliminer les joueurs les plus fragiles. Comme il est très imprévisible, vous risquez de perdre gros contre lui. Cependant, son côté flambeur peut également occasionner de grosses pertes pour lui, surtout lorsqu’il est face à un excellent lecteur de profil.
Les tactiques de Texas Hold’Em
Seule une pratique régulière vous permettra d’identifier le profil de joueurs sur une table. Au début, c’est votre tempérament qui définira le vôtre. Mais c’est l’expérience qui vous conduira ensuite à l’adapter en fonction de la situation. Pour cela, vous pourrez user de certaines techniques afin de maximiser vos gains.
Le bluff
S’il y a bien un terme assimilé à la notion de poker, c’est le bluff. C’est d’ailleurs celui-ci qui fait sa beauté et permet de catégoriser ce jeu comme un véritable art. Pour faire simple, il s’agit de faire une relance pour tenter de voler le pot quand vous savez que vous ne pouvez pas le gagner. Toutefois, ce n’est pas une technique simple du tout, bien au contraire. Avant de le tenter, il faut calculer la rentabilité d’un tel coup, c’est-à-dire s’il est intéressant de le faire par rapport au pot en jeu. Il faut également que vous déterminiez le nombre et le genre de joueurs face à vous.
Vous pouvez aussi avoir une main moyenne ou faible et tout de même relancer. À l’abattage, il peut s’avérer que votre main s’est améliorée grâce aux cartes communes. Il peut aussi arriver que les autres joueurs se soient couchés avant l’abattage. Dans ces 2 cas, on peut alors parler de semi-bluff puisque vous disposez tout de même d’une roue de secours.
Jouer la position
Au Texas Hold’Em, la position est vraiment très importante. Quand vous êtes dans une bonne position, vous avez tout le loisir de vous informer sur le jeu de vos adversaires. Entre le repérage du nombre de joueurs encore en jeu, de ceux qui ont relancé et leur profil, vous pouvez préparer vos coups.
La meilleure position est d’être le dealer puisque vous êtes le dernier à avoir la parole. Avec une bonne lecture, vous pouvez inciter les Slow Play et ainsi améliorer vos tirages au turn ou à la river gratuitement. Par contre, la position la plus mauvaise est celle juste après la Big Blind.
Le Slow Play
C’est une technique à utiliser à partir du flop, cela consiste à laisser votre adversaire vous agresser quand vous avez une main plus forte, c’est-à-dire que lorsqu’il relance, vous vous contentez de suivre sa mise. De cette manière, vous le laissez grossir le pot tout en lui donnant la sensation qu’il vous domine. Il faut éviter de relancer si vous savez que votre adversaire ne touche rien. L’idéal est de ne relancer qu’à la river.
Tenter un Slow Play avant le flop est tout de même possible, mais vraiment très risqué. En effet, supposons que vous ayez une paire d’as en main et que vous vous contentez de payer la Blind. Dans ce cas, vous laissez la chance à plusieurs adversaires d’entrer en jeu avec des mains faibles. Mais celles-ci peuvent devenir plus avantageuses pour eux au flop, au turn et à la river. Vous risquez alors de perdre, mais de rester en jeu en raison de l’illusion donnée par votre main de départ.
Le Check Raise
Le Check Raise ressemble un peu au Slow Play, à la différence que vous êtes le premier à prendre la parole. Quand vous avez une grosse main, vous ne faites que checker au lieu de relancer et d’attendre qu’un autre joueur le fasse. Une fois que cela est fait, vous attendez votre tour et vous le surrelancez. C’est une technique très efficace dans la mesure où vous simulez une main faible, ce qui rendra votre adversaire plus agressif alors qu’il a une main moyenne. C’est également une excellente opportunité pour grossir le pot. Le flop est le moment idéal pour faire un Check Raise puisque vous laissez penser qu’il n’y a eu aucune amélioration de votre jeu. Dès que vous relancez, les autres joueurs comprendront rapidement et se coucheront, vous laissant généralement avec un seul adversaire.
Bien que très efficace, le Check Raise comporte quelques risques pour vous. Tout d’abord, votre relance doit impérativement être impressionnante pour dissuader vos adversaires de rester en jeu. Dans le cas où celui qui a fait la première relance vous surrelance, soyez sûr qu’il a lui aussi une très bonne main. Si vous n’êtes pas sûr d’avoir une main gagnante ou de fortes probabilités de l’obtenir à la turn ou à la river, il vaut mieux se coucher.
Ensuite, le fait de checker peut aussi être dangereux étant donné que vous donnez l’occasion aux autres de voir le turn ou la river gratuitement. En effet, si les joueurs après vous checkent à leur tour, leurs mains peuvent s’améliorer et des tirages peuvent aussi apparaitre alors que le pot n’a pas été augmenté. Avant de faire un Check Raise, il faut vous assurer qu’il y a des joueurs agressifs après vous pour augmenter les probabilités de relance.